Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

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L'attention aux enfants

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La célébration

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Commentaire de l’évangile du dimanche 15 décembre

Évangile : La crise d’âme de Jean Baptiste Mt 11, 2-11

Extrait de Feu Nouveau 57/1

Le personnage de Jean Baptiste reparaît en ce dimanche pour évoquer une crise d’âme du Précurseur. Celui dont il a proclamé avec force la grandeur et la puissance est-il bien le vrai messie promis par Dieu à son peuple ?

La péricope lue aujourd’hui est de double tradition, reçue d’une source utilisée par Matthieu et Luc et comportant surtout des paroles de Jésus. Nous distinguons deux parties dans ce passage :
-  la question de Jean et la réponse de Jésus,
-  l’éloge de Jean par Jésus.

1) Question et réponse (2-6)

Jean Baptiste avait été mis en prison (Mt 4, 12), sur ordre d’Hérode pour avoir dénoncé l’adultère de celui-ci (Mt 14, 3-4). Entendant parler des actes et des paroles de Jésus, il constate que le prophétisme de celui qu’il avait annoncé comme messie ne correspond pas à ce que lui-même avait proclamé. Le problème de l’exclusion vigoureuse des pécheurs endurcis (cfr les images de la cognée, de la pelle à vanner) ne semble pas pris en exemple. Jésus accueille les pécheurs, prend des repas avec eux… Bien sûr il les appelle à la conversion, mais il ne prononce pas de paroles d’anathème à leur égard. D’où la question : est-il bien le vrai messie ?

La question de Jean contraste avec la conviction de sa mission de précurseur. La réponse de Jésus renvoie à son action et à sa parole. Les miracles qu’il opère sont des signes de sa messianité : ils réalisent les annonces prophétiques d’Is 35, 5-6 (première lecture, cfr aussi Is 29, 18) ; quant à sa prédication, elle était annoncée dans le « programme » du grand prophète de l’avenir (Is 61, 1), revendiqué par Jésus à la synagogue de Nazareth (Lc 4, 17s) : la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.

Portons attention à la conclusion de cette réponse : heureux qui ne tombera pas à cause de moi ! (6). La transcription du verbe grec serait : qui ne sera pas scandalisé. Mais il faut comprendre le sens biblique du scandale qui se réfère à l’image de la pierre qui fait tomber. Il s’agit ici de la chute morale de ceux qui refusent la mission de Jésus comme le feront les prêtres et les scribes qui durciront leur attitude en le conduisant à la passion. C’est l’option en face de Jésus qui est le grand thème sous-jacent. La gravité du refus de l’envoyé de Dieu sera soulignée dans le quatrième évangile.

2) L’éloge de Jean Baptiste

À ce dialogue fondamental sur la messianité de Jésus succède un éloge enthousiaste de Jean Baptiste. Les envoyés du précurseur ne sont plus là ; les paroles s’adressent aux foules. Mais elles prolongent bien ce qui précède : Jésus ne veut pas que l’inquiétude de Jean diminue aux yeux de ses témoins, la profondeur de sa foi et la grandeur de sa mission.

Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Ni un personnage insignifiant (roseau agité par le vent) ni un homme à l’allure éclatante (un homme aux vêtements luxueux), mais un véritable prophète, et même un très grand prophète. La citation de Malachie 3, 1 applique à Jean Baptiste la figure de l’ange (ou messager) anonyme annoncé comme précurseur de la venue eschatologique du Seigneur. À la fin de ce petit livre, ce messager est appelé le prophète Élie (3, 23) dont la disparition mystérieuse laissait entrevoir le retour aux derniers temps. En Mt 17, 12-13, Jésus identifie aussi Jean Baptise au nouvel Élie.

Le dernier verset de notre texte porte à son sommet l’éloge de Jean : Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste. Mais il reste prophète de l’ancienne alliance et la nouvelle inaugurée en Jésus donne à ses fidèles une dignité plus grande. La comparaison finale ne porte pas sur la sainteté personnelle, mais veut mettre en lumière la transcendance du Christ, médiateur d’une meilleure alliance (He 8, 6).

Ce passage d’évangile appelle le lecteur à une foi sans réserve à la mission de Jésus préparée par le beau témoignage de Jean Baptiste.

Daniel Sesbouë



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