Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Exégèse de l’évangile du dimanche 14 février

Extrait du Feu Nouveau 59/2 (Exégèse Luc 9, 28b-36)

La Transfiguration de Jésus

Le récit lucanien de la Transfiguration comporte certaines particularités par rapport à ceux de Marc et de Matthieu, très proches l’un de l’autre. D’une part, Luc évite le mot transfiguré de peur que le lecteur ne pense à un profond changement de l’être de Jésus (il dit que l’aspect de son visage devint autre) ; d’autre part, le v.31, qui lui est propre, insiste davantage sur la personne de Jésus. Que ce texte résulte de la fusion de deux sources distinctes, cela est possible. Mais nous devons le prendre en son état actuel et observer légitimement deux expériences : celle de Jésus et celle des trois disciples.

a) L’expérience de Jésus
Elle est présentée dans l’atmosphère de la prière, thème cher à Luc. Il gravit la montagne pour prie ; comme il le fera à Gethsémani, il emmène avec lui les trois disciples privilégiés : Pierre, Jean et Jacques. Dans son expérience mystique, Jésus est face à des interlocuteurs qui parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem . Ce départ est appelé exode, comme en Sg 3, 2 ; 7, 6. Le grand récit de la montée vers Jérusalem commencera à la fin de ce chapitre. Luc nous présente Jésus orienté vers le but de sa mission : la mort rédemptrice et la victoire de la résurrection. Comme à son agonie, les disciples sont accablés de sommeil, mais ils restent éveillés pour contempler la gloire.

b) L’expérience des disciples
Compagnons de Jésus dans son expérience, les disciples pressentent en leur maître une présence divine, sans entrer encore dans la profondeur du mystère. La réflexion de Pierre, jugée de manière particulièrement sévère par Luc (il ne savait pas ce qu’il disait…) témoigne d’un désir de bien-être spirituel qui n’est pas à la hauteur de la situation. Ils vont avoir l’expérience de la voix divine. La nuée est traditionnellement le signe de la présence et de l’action divines (cf Ps18, 12…). Elle est le décor d’une déclaration donnée aux apôtres. La voix (du Père) reprend celle du baptême de Jésus. À : Tu es mon fils (Mc 3, 11) succède : Celui-ci est mon Fils. En Luc que j’ai choisi, en référence à Is 42, 1 (premier chant du Serviteur du Seigneur). Mais l’addition de écoutez-le exprime la réalisation de la promesse d’un prophète qu’il faut écouter, un lointain successeur de Moïse (Dt 18, 15).
L’expérience des apôtres est celle d’un approfondissement de leur foi. Ils comprennent les liens étroits qui unissent Jésus à Dieu, même si sa filiation n’est pas encore reconnue totalement. La Transfiguration est donc une étape importante dans l’itinéraire de foi des disciples. Suivre leur maître jusqu’au bout sera leur ambition, malgré les failles quotidiennes.
Pour le chrétien, qui vit sa foi dans la lumière pascale accueillie par l’Église, la Transfiguration est un appel à une foi totale en Jésus Fils de Dieu et à la pratique de sa Parole.

Daniel Sesboué



Feu Nouveau la revue au service des équipes liturgiques, des cercles bibliques et des célébrants.