Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Exégèse de l’évangile du dimanche 16 mars

Exégèse de Matthieu 17, 1-9 (La Transfiguration)

Extrait du Feu Nouveau 57/2

Chaque année, le 2e dimanche de Carême présente, selon les trois évangiles synoptiques, la Transfiguration de Jésus. Saint Jean tait ce récit qu’il remplace, en guise d’interprétation, par cet épisode lapidaire : « Père, glorifie ton nom (demande Jésus) ! Alors, du ciel vint une voix qui disait : Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore » (Jean 12, 28).
Le premier verset de cette page d’évangile selon Matthieu campe les acteurs et des lieux riches de symboles. Relevons deux traits.
1) Si on se tourne vers l’Ancien Testament, on découvre en Jésus un nouveau Moïse. Moïse avait gravi la montagne avec trois compagnons privilégiés, et la gloire de Dieu s’était révélée à lui après six jours (cf. Exode 24, 9-18) ; lui-même avait été transfiguré (cf. Exode 34, 29).
2) Chez Matthieu, la montagne est le lieu symbolique qui révèle le Fils à qui Dieu remet tout pouvoir, depuis le mont de la tentation jusqu’à celui de l’apparition pascale (comparer Matthieu 4, 8-10 et 28, 16-18). On verra Pierre, Jacques et Jean de nouveau réunis en Matthieu 26, 37 à Gethsémani. Témoins de l’épreuve de Jésus, ils auront ainsi découvert par avance la gloire du Fils de Dieu. La tradition chrétienne ancienne souligne cet aspect : « Par cette transfiguration, le Seigneur voulait avant tout prémunir ses disciples contre le scandale de la croix et, en leur révélant toute la grandeur de sa dignité cachée, empêcher que les abaissements de sa Passion volontaire ne bouleversent leur foi » (Saint Léon, pape, 5e siècle). C’est ce que dit la préface de ce dimanche, sous une autre forme : « Il nous révélait ainsi que sa passion le conduirait à la gloire de la résurrection. »

Une vision de la gloire du Christ

La première scène offre une expérience visuelle. Elle montre Jésus doté de l’éclat des personnages célestes. « Son visage brille comme le soleil » parce qu’il est l’avant-garde de ceux qui « resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père » (13, 43). Saint Paul reprendra cette idée, mais dans la perspective d’une transfiguration quotidienne du croyant : « Nous reflétons tous la gloire du Seigneur, et nous sommes transfigurés en son image avec une gloire de plus en plus grande, par l’action du Seigneur qui est Esprit » (2 Corinthiens 3, 18).
Apparaissent ici Moïse et Élie. Eux aussi avaient rencontré Dieu sur la montagne, et les scribes juifs annonçaient leur retour au seuil de l’avènement du Règne de Dieu (cf Malachie 3, 22-26). D’ailleurs, quand ils redescendent de la montagne, les trois disciples se remémorent la prophétie du retour d’Élie et comprennent que celui-ci est Jean Baptiste, martyrisé (Matthieu 17, 10-13). Jésus, le Transfiguré, est plus grand que ce nouvel Élie.
Aux yeux de Matthieu (voir 5, 17), Moïse et Élie concrétisent surtout « la Loi et les Prophètes ». Leur présence atteste que Jésus accomplit en plénitude leur antique mission. En Matthieu 16, 22, Pierre repoussait l’idée de la Passion. Dans la même ligne, il aimerait que l’histoire s’arrête là : Pourquoi ne pas ériger illico ces tentes considérées comme les demeures éternelles du ciel (cf. Apocalypse 7, 15) ?

Une révélation du Père

La seconde scène est une expérience auditive, sous la nuée lumineuse qui symbolisait la présence de Dieu durant la marche au désert (Exode 40, 36-38) et qui, selon certaines traditions, réapparaîtrait à la fin des temps (cf. 2 Maccabées 2, 8). La voix céleste répète le message du Baptême de Jésus (Matthieu 3, 17). Elle ajoute : « écoutez-le », un avertissement que Dieu lançait à son peuple en lui annonçant la venue du nouveau Moïse (en Deutéronome 18, 15). Matthieu ajoute la frayeur et la prostration des disciples. Leur réaction est celle des visionnaires à qui Dieu accorde une apocalypse, une révélation, et qui ont besoin d’un messager céleste pour les relever et les rassurer (cf. Daniel 10, 9-12).

Car, selon la finale, c’est « une vision » qu’ont eue les disciples. Celle-ci atteste que Jésus accomplit la Loi et les Prophètes ; elle confirme la justesse de la foi proclamée par Pierre en Matthieu 16, 16 ; elle promet la même transfiguration à ceux qui suivent Jésus au milieu des épreuves. Elle ne livrera sa totale vérité qu’avec la résurrection du « Fils de l’homme », pour nous que le baptême transfigure déjà (cf., ci-dessus, 2 Corinthiens 3, 18).

Claude Tassin



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