Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Exégèse de l’évangile du dimanche 19 janvier

Exégèse de Jean 1, 29-34 (extrait de Feu Nouveau 57/1)

Le témoignage de Jean-Baptiste
Chaque année liturgique, le 2e dimanche ordinaire contemple, dans l’évangile de Jean, et après les « évangiles de l’Enfance » du temps de Noël, les débuts de la vie publique de Jésus. Il s’agit aujourd’hui du témoignage de Jean Baptiste, témoignage qui reflète une situation complexe. L’évangéliste Jean a sa manière, bien à lui, de tourner les choses. Écrivant après la résurrection du Seigneur, il projette sur la vie de Jésus la lumière de cet « après ». D’où, dans cet évangile, deux traits particuliers.
À l’époque de cet écrit, existe toujours une communauté, concurrente du christianisme, fidèle à la mémoire du Baptiste disparu. Voilà pourquoi, même si les lecteurs savent que ce dernier a baptisé Jésus, l’évangéliste se garde de le dire nettement, pour ne pas mettre le Christ en situation d’infériorité. En second lieu et malgré les apparences, le rédacteur ne se soucie pas de ce que pensait le Baptiste au sujet de Jésus. En fait, il met sur ses lèvres ce que doit croire tout chrétien et à quoi devraient se rallier les baptistes survivants. D’ailleurs, selon Jean 1, 35-51, certains disciples du Baptiste n’avaient-ils pas quitté leur leader pour suivre Jésus ? La rencontre ici décrite se déploie en deux parties.

L’Agneau de Dieu.
À ses disciples, le Baptiste désigne Jésus comme l’Agneau de Dieu. En identifiant Jésus à un agneau, cet évangéliste, et lui seul, pose à ses lecteurs une « devinette » biblique appelant plusieurs réponses. C’est l’agneau pascal qui rachète Israël de l’esclavage. Or, Jésus nous rachète de l’esclavage du péché. C’est, selon une vieille légende juive, le Moïse qu’avant sa naissance, Pharaon avait vu en songe comme un agneau pesant lourdement sur le plateau d’une balance et menaçant l’Égypte qui ne fait pas le poids sur l’autre plateau de la balance. Or, Jésus est le nouveau Moïse pesant de tout son poids sur les forces du mal. C’est encore l’agneau mis en réserve depuis la création, selon les légendes juives, pour être sacrifié à la place d’Isaac (cf. Genèse 22, 13 ; comparer 1 Pierre 1, 18-20). Enfin, en araméen, le mot talya signifie à la fois « serviteur » (cf. 1ère lecture) et « agneau ». On songe à l’agneau mené à l’abattoir, selon le 4e Chant du Serviteur (Isaïe 53, 7) que nous lisons le vendredi saint.
La confession de foi que l’évangéliste attribue à Jean Baptiste prend une hauteur vertigineuse : Jésus est d’abord venu derrière le Baptiste, c’est-à-dire comme son disciple (comparer Jean 3, 22-26). Mais, en réalité, il était avant Jean Baptiste, puisque « au commencement était le Verbe » (Jean 1, 1) ; il est celui qui dira : « Avant qu’Abraham existât, je suis » (Jean 8, 58). Je Suis est un des noms de Dieu dans la Bible (voir Exode 3, 14).

L’Esprit.
Le simple baptême d’eau ne permettait pas au « baptiseur » de reconnaître une si haute identité. Mais, selon le scénario de l’évangile, Jean a vu l’Esprit « descendre et demeurer sur lui ». Chez notre évangéliste le verbe demeurer exprime la présence de Dieu permanente et ineffaçable. Par cette manifestation de l’Esprit, l’auteur pouvait songer au Messie prédit par les prophètes comme l’homme doté de l’Esprit (cf. Isaïe 11, 2 ; 61, 1). Mais, au-delà des prophéties, Dieu révèle autre chose : « C’est celui-là qui baptise dans l’Esprit. » Par le don de soi sur la croix, par le cœur d’où jaillissent l’eau et le sang (Jean 19, 34), c’est celui-là qui renouvelle l’être humain et le fait naître d’eau et d’Esprit (Jean 3, 5 ; cf. 7, 37-39). C’est celui-là que nous proclamons Fils de Dieu, non pas seulement un humain choyé par la tendresse divine, mais celui qui vient de Dieu et s’en retourne vers lui, nous entraînant dans une intime communion avec le Père.
Pour comprendre cela, la lecture des saintes Écritures ne suffit pas. Il faut aussi une sorte de « coup de foudre », une rencontre personnelle avec le Christ. C’est ce que nous souhaite l’évangéliste à travers la manière dont il reconstruit la rencontre du Baptiste avec Jésus.
Claude Tassin



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