Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
slide 1
Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche !

La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
slide 2
Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche !

Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
slide 3
Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche !

L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
slide 3
Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche !

La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
slide 3

Exegèse de l’évangile du dimanche 7 octobre

Exégèse de l’évangile du dimanche 7 octobre 2012
(27e dimanche ordinaire C)

(Extrait de Feu Nouveau 55/6)

Le texte débute par une question soulevée par les pharisiens, mais avec une intention malveillante ("rôle habituel des pharisiens chez Marc, le verbe ’tenter’ n’est appliqué qu’à eux et à Satan") (12) sur la légitimité de la répudiation. Elle était admise par la Torâh (Dt 24, 1). « À ce sujet, il y avait deux écoles concernant le motif de la répudiation, pour Shammaï : l’inconduite sexuelle de la femme ; pour Hillel : non seulement le motif d’impudicité, mais tout ce qui déplaît au mari, stérilité, inaptitude aux tâches domestiques et même le manque d’attirance. Ce point de vue a prévalu du temps de Jésus » (13). Les pharisiens parlent à ce propos de permission (vv. 2.4) alors que Jésus leur demande s’il s’agit d’un commandement (vv. 3.5). Jésus déclare que cette prescription de Moïse est due à « l’endurcissement de leur coeur », or, la sclérose du coeur, dans la Bible, désigne l’attitude de l’homme qui, enfermé en lui-même, refuse de s’ouvrir à Dieu. Jésus en tire la conséquence : cette prescription est une concession. Pour répondre, il fait appel à deux textes de la Genèse (1, 27 et 2, 24) : l’unité des deux – homme et femme – en une seule chair.
Il relativise une loi de l’histoire en référence à la création, au fondement de l’histoire ; la création, la créature est un reflet du Créateur, de la communion en Dieu. Dieu Un crée homme et femme et homme et femme sont appelés à être Un. En cela Jésus manifeste qu’il enseigne avec autorité (Mc 1, 21 ; 2, 10). Cette autorité lui est donnée par son Père et il la tire de l’intime de son être de Fils. Le verset 9 retentit comme un oracle prophétique. Jésus rappelle la monogamie et l’interdiction de la séparation ; l’unité de l’homme et de la femme repose sur le Dieu de l’alliance à l’oeuvre dans l’engagement des époux et sur les relations profondes que le mariage établit entre un homme et une femme.
La discussion est suivie des explications de Jésus à ses disciples (vv. 10-12). Le lieu est la maison, détail souvent mentionné dans l’évangile de Marc (1, 25 ; 2, 15 ; 9, 33).
Jésus qualifie d’adultère le remariage après répudiation « l’homme qui répudie sa femme et en épouse une autre est adultère à l’égard de la première ». « Tel qu’il était défini dans le judaïsme, l’adultère intervenait entre une femme et un autre homme que son mari : une femme pouvait devenir adultère à l’égard de son mari, mais non un homme à l’égard de sa femme. Le texte de Mc suppose l’égalité foncière de l’homme et de la femme par rapport au mariage et du respect qui lui est dû » (14).
Enfin, la péricope se termine par un épisode entre Jésus et les enfants. Il s’agit
d’enfants et non de bébés. L’enfant n’est pas présenté comme un modèle d’innocence, de pureté, de perfection morale, mais comme étant dans une situation de dépendance (15). C’était d’ailleurs le statut de l’enfant à cette époque. Ici, Jésus enseigne en acte : l’accueil qu’il fait aux enfants symbolise l’attitude à avoir vis-à-vis du Royaume de Dieu, car il est à ceux qui sont « tels » dit Jésus avec autorité ; l’expression « en vérité » lui donne un ton solennel. Accueillir le Royaume, c’est accepter la souveraineté de Dieu dans le monde, lui appartenir et la vivre dans le concret de la vie. La chaleur de l’accueil que Jésus réserve à ces enfants vient encore préciser la portée de ses paroles : « il les bénit ». Cette bénédiction ne se réduit pas à un geste ou à une parole. Jésus appelle sur ces enfants tous les dons qui viennent de la bonté de Dieu ; la bénédiction relève en effet de la création de Dieu dont la parole est efficace et qui fait vivre.

(12) C. FOCANT, Op.cit. p. 372.
(13) C. FOCANT, Op.cit., p. 373.
pp. 17-26/27 anne ?e B 2012 XP:Mise en page 1 28/06/12 11:32 Page 21
(14) J. DELORME, Le mariage, les enfants et les disciples de Jésus, Assemblées du Seigneur
n° 58, Paris, Cerf, 1974 p. 45.
(15) TOB, Mt 18, 3, note u.

Marie-Adèle Verheecke



Feu Nouveau la revue au service des équipes liturgiques, des cercles bibliques et des célébrants.