Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Homélie pour le dimanche 21 avril

Homélie du 4e dimanche de Pâques C

Extrait de Feu Nouveau 56/3

Avant d’être Pasteur, Jésus a été agneau, agneau immolé, qui porte à jamais les traces de sa passion et de sa crucifixion. L’auteur de l’Apocalypse fait vivre les deux images : l’Agneau immolé est devenu le pasteur qui conduit vers les eaux de la source de vie. Et il est vrai qu’en ce temps de Pâques la liturgie nous oriente surtout vers la résurrection de celui qui a livré sa vie : « Il est ressuscité, celui qui a donné sa vie », dit une des antiennes du missel. L’agneau immolé est à jamais le Seigneur ressuscité, vivant en son Eglise, il est le pasteur qui conduit vers la vie.

En disant qu’il est venu pour nous donner la vie, Jésus promet aussi sa protection à l’égard de ce qui s’oppose à la vie, sa protection même contre la mort : jamais, dit-il, mes brebis ne périront, car elles sont entre mes mains ; « personne ne peut les arracher de ma main ». C’est cela aussi que nous célébrons aujourd’hui : nous sommes dans la main de Dieu, et nous pouvons être rassurés, car même au moment de l’épreuve de la mort physique, Jésus pasteur nous prendra par la main pour nous conduira vers la Vie.

Jésus se plaît à évoquer la proximité du pasteur avec ses brebis : « mes brebis écoutent ma voix ; je les connais, et elles me suivent ». Il s’agit bien aujourd’hui de la proximité du Christ ressuscité avec le plus petit de ses disciples, le plus fragile aussi. Proximité, confiance mutuelle, complicité. Le christianisme n’est pas une idéologie, il réside dans une adhésion de foi à l’égard de Quelqu’un, une relation très personnelle entre le disciple et le Seigneur ressuscité ; une relation de confiance basée sur la connaissance mutuelle.

On peut relever encore un autre aspect dans cette ‘liturgie du Bon Pasteur’. Nous considérons à juste titre, que le vrai Pasteur, c’est Jésus. Mais Jésus n’est jamais seul ; même quand il se présente comme pasteur, il se réfère à son Père. Il considère qu’il n’est pas pasteur par lui-même, mais que cela lui a été donné par son Père. Les brebis auxquelles il est attaché, ce sont les brebis que le Père lui a confiées ; et si personne ne peut arracher les brebis de ses mains, personne non plus ne peut les arracher de la main de son Père. Le Père et moi, dit Jésus, nous sommes uns. C’est ainsi aussi que dans la liturgie de ce dimanche, dans la prière après la communion, nous nous adresserons comme d’habitude au Père mais le Père y est qualifié lui-même de Pasteur : « Père tout-puissant et Pasteur plein de bonté, veille sur tes enfants avec tendresse. Tu nous as sauvés par le sang de ton Fils, ouvre-nous une demeure dans le royaume des cieux. ».

Au milieu des hommes, l’Eglise est signe, sacrement du Christ pasteur, venu en ce monde pour offrir au plus grand nombre la vie en abondance. Au service de cette mission universelle de l’Eglise, certains ont été ordonnés en vue d’un ministère spécifique de pasteur au nom du Christ : notre pape Benoît, notre évêque et tous les évêques, tous les prêtres. Ce dimanche nous demandons à Dieu de bénir leur ministère, de les garder dans la force et dans la joie de son Esprit-Saint, afin d’être des pasteurs selon son cœur.

Nous demandons aussi à Dieu de susciter les nouveaux pasteurs dont l’Eglise a besoin, et nous pourrions le faire notamment dans l’esprit de la première lecture de ce dimanche : sans exclure les personnes d’origine juive, les apôtres se tournent vers les païens, c’est-à-dire des personnes qui jusque là vivaient en dehors de toute connaissance de Dieu. Ce genre de ‘première annonce de l’évangile’, nous en redécouvrons l’importance aujourd’hui dans le contexte d’une société assez déchristianisée et d’une Eglise qui se perçoit de plus en plus catéchuménale. Demandons à Dieu de susciter des pasteurs et d’autres baptisés qui en pleine pâte humaine osent explorer des voies nouvelles dans l’annonce de l’évangile, le témoignage, l’accompagnement des nouveaux venus à la foi.

En cette eucharistie, rendons grâce pour tous les biens qui nous sont donnés par le Christ Pasteur. Rendons grâce particulièrement pour la Vie qu’il nous communique lorsque nous communions à son corps livré et à à son sang versé.

Michel Vinckier



Feu Nouveau la revue au service des équipes liturgiques, des cercles bibliques et des célébrants.