Suggestions pour rédiger une homélie pour la veillée pascale
Extrait de Feu Nouveau 58/3
Une nouvelle création
Le Sabbat terminé…
C’est le septième jour achevant la semaine avec son repos, dont celui du Christ au tombeau. Libérées du repos sabbatique, les femmes vont achever l’embaumement de ce défunt que Jésus est à leurs yeux.
Le premier jour de la semaine…
Voici le huitième jour, un commencement inédit, inouï. Le monde n’en reste pas à l’enfermement que boucle le cercle. Voici la nouvelle création, un matin nouveau. Les ténèbres de la mort sont supplantées par la Lumière qui se lève, le Soleil du Ressuscité.
Rouler la pierre…
Nos appréhensions, nos constats d’échec, d’impuissance, nos fermetures volent en éclats : la pierre a été roulée. Dans l’impasse de l’apparente défaite et de la mort s’ouvre la brèche de Vie et d’avenir.
Entrer dans le tombeau…
Il nous faut regarder la mort en face : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus ». Comme au pied de la croix, découvrons la Vie plus forte que la mort, le blanc resplendissant de la victoire (vêtement baptismal blanc) « Dieu enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait les nations. Il détruira la mort pour toujours (Isaïe 25, 7).
Rendez-vous en Galilée…
Elles étaient venues au tombeau pour réaliser une toilette funèbre. Elles repartent avec une tâche à laquelle elles ne s’attendaient pas : « Allez dire aux disciples et à Pierre… »
La découpe liturgique a omis le verset 8 qui suit : « Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur. »
La note de la TOB commente ainsi : « La fuite éperdue et le silence des femmes s’expliquent par la terreur sacrée provoquée par la révélation de la résurrection de Jésus. La constatation du tombeau vide n’en est pas donnée comme la preuve, mais manifeste la vanité d’une recherche du Crucifié maintenant ressuscité. »
Nous laisserons-nous bouleverser ?
Notre plongée, notre baptême dans la mort du Christ (cfr Romains 6, 3-11) loin de nous enfermer dans la défaite et la résignation, nous propulse dans la Vie nouvelle à la manière du tremplin. Ainsi la résurrection ne se découvre – ce que nous appelons la foi – qu’en la pratiquant. Il ne suffit pas d’avoir pratiqué Pâques dans des rites ; pour que nos vies soient pascales.