Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Homélie pour le 4e dimanche de l’Avent

Extrait de Feu Nouveau 59/1

HOMÉLIE : Une joyeuse espérance

Le berger de la paix
Bethléem. C’est le premier mot de la première lecture de ce jour. Le nom signifie « maison du pain ». Tout un programme. La bourgade, à 7 km au sud de Jérusalem, est actuellement séparée de cette ville par un nouveau « mur de la honte ». Dans la Bible, on en parle peu, mais c’est le lieu de naissance du roi David, et la prophétie de Michée permettra aux scribes d’éclairer les mages sur l’endroit où ils pourront vénérer « celui qui doit gouverner Israël ». Celui-ci s’appellera lui-même « le vrai berger, le bon pasteur ». Or le rôle du berger est notamment de pourvoir à la nourriture des brebis. La lettre aux Hébreux nous dit que le Christ est venu au monde non pour offrir des sacrifices à Dieu – comme dans le Temple –, mais pour s’offrir lui-même : « me voici, je suis venu faire ta volonté ». Jésus dira : « ma nourriture, c’est de faire la volonté de mon Père », et la lettre aux Hébreux ajoute encore : « nous sommes sanctifiés grâce à l’offrande que le Christ a faite de son corps ».

La mère du Seigneur
C’est très corporel, la liturgie de ce dimanche ! Elle relate la rencontre merveilleuse de ces deux femmes qui attendent un enfant (il faudrait qu’une maman ou une future maman fasse le commentaire de cet évangile !). C’est l’espérance joyeuse de celles qui portent dans leur corps une nouvelle vie, un nouvel être humain. « Tu es bénie et le fruit de tes entrailles est béni » : nous n’y pensons pas souvent quand nous récitons machinalement le ‘Je vous salue Marie’…
Quelle merveille aussi que la foi ! « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Heureuse celle qui a cru… » poursuit Élisabeth. Marie est le modèle du croyant. « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique » dira Jésus. Pour celle qui croit, la parole du Seigneur s’accomplit. Elle s’accomplit si bien qu’elle prend corps en elle. Le Verbe se fait chair.

L’action de l’Esprit
Merveille encore que tout cela soit l’action de l’Esprit-Saint : « Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint ». Il est rare que l’Esprit Saint fasse beaucoup de bruit : une fois au Sinaï dans le premier Testament, et une fois à la Pentecôte dans le nouveau. Son action est la plupart du temps discrète, semblable à la croissance de l’enfant dans le sein de sa mère. Jean-Baptiste, avant de venir au monde, tressaille quand sa mère entend la salutation de Marie : c’est le signe de la venue de l’Esprit Saint, qui avait été annoncée par l’ange à son père Zacharie. La prière sur les offrandes dit : « que ton Esprit, dont la puissance a fécondé le sein de la Vierge Marie, consacre les offrandes posées sur cet autel ». Dès les premiers temps, les chrétiens ont rapproché la méditation de l’incarnation et la méditation de l’eucharistie. C’est la même réalité profonde : le Seigneur prend corps dans l’humanité, il offre son corps dans l’eucharistie pour la vie du monde.

Et nous ?
Comment, à l’approche de Noël, pouvons-nous nous inspirer de ces paroles que le Seigneur nous propose aujourd’hui, comment pouvons-nous les mettre en pratique ? Certainement pas en multipliant les artifices plus coûteux les uns que les autres… Voici quelques suggestions, mais que chacun se laisse guider par l’Esprit !
En premier lieu, comme Marie et Élisabeth, donner toute sa place à la parole qui nous est dite de la part du Seigneur. C’est la nourriture essentielle, avec l’eucharistie, pour notre vie de foi. Nous mettre à l’écoute chaque jour de l’évangile, le recevoir dans la prière en petits groupes autour de tables de la Parole, et demander la lumière de l’Esprit Saint pour la mettre en pratique.
Ensuite, croire vraiment à son action dans notre vie. Quel bonheur ce serait pour tous si nous étions attentifs en nous et chez les autres aux dons de l’Esprit, si nous pouvions nous réjouir mutuellement des talents qu’il nous a confiés, si nous pouvions discerner son action souvent discrète dans la vie du monde, dans les petites choses et chez les petites gens…
Enfin, j’évoquais, en commençant, le mur de la honte et de la peur qui sépare Bethléem de Jérusalem. Serons-nous assez déterminés pour faire tomber les murs qui séparent les chrétiens et les autres, les riches et les pauvres, les noirs et les blancs, etc. ?
Il en faut encore des visitations, pour que tous participent à la fête d’une nouvelle naissance !

René Rouschop



Feu Nouveau la revue au service des équipes liturgiques, des cercles bibliques et des célébrants.