Méditation de Saint Cyprien sur l’évangile du troisième dimanche de Carême
Extrait de Feu Nouveau 56/2
Quelle grande patience que celle de Dieu ! Il fait naître le jour et se lever la lumière du soleil à la fois sur les bons et sur les méchants. Nous le voyons agir avec une égale patience envers les coupables et les innocents, ceux qui rendent grâce et les ingrats. Bien qu’il ait le pouvoir de la vengeance, il préfère patienter longtemps et il attend et diffère avec bonté pour que, s’il était possible, la malice s’atténue avec le temps et que l’homme se tourne enfin vers Dieu. Or Jésus nous dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). Ainsi nous atteignons le sommet de la perfection lorsque la patience de Dieu le Père demeure en nous.
Saint Cyprien (200-258, Du bienfait de la patience, 3-5)