Introduction aux lectures du dimanches 14 avril
Extrait de Feu Nouveau 56/3
En ce dimanche, le récit de la pêche surabondante ou miraculeuse nous rappelle la multiplication des pains réalisée par Jésus au cours de son ministère terrestre. Ces deux gestes montrent que le Sauveur se soucie de nourrir le peuple des croyants. Pour l’Église primitive qui célèbre le Repas du Seigneur, ces actions ont des connotations eucharistiques.
La scène de la pêche souligne aussi le rôle de Pierre, le futur pasteur de l’Église, et celui du disciple bien-aimé : en raison de sa foi et de son amour, ce dernier est capable de discerner la présence du Ressuscité. L’évangile de Jean le présente comme le modèle du chrétien.
La scène de l’Apocalypse n’est pas moins impressionnante. Nous assistons à une véritable liturgie céleste ; comme au Père, les élus rendent hommage à l’Agneau immolé et victorieux. Cette liturgie a une portée christologique : si Dieu seul doit être adoré, qui est-il celui que la cour céleste vénère pareillement ? Le culte est rendu par les créatures spirituelles que sont Anges, les quatre Vivants et les Anciens. Chaque liturgie terrestre se vit en communion avec le culte céleste et nous permet de nous joindre à la grande action de grâce pour le salut universel réalisé à Pâques.
Le récit des Actes nous plonge dans un tout autre contexte, celui de l’emprisonnement et de la libération des apôtres, arrêtés pour avoir témoigné du Ressuscité. Force et faiblesse de l’Agneau crucifié et vainqueur ; force et faiblesse des apôtres persécutés, témoins audacieux du Christ Sauveur. Il y a là un parallèle qui mérite d’être souligné et qui invite l’Église contemporaine à l’audace évangélique, en ce temps de « nouvelle évangélisation ».
André Haquin