Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Exégèse de la seconde lecture du dimanche 16 juin

Exégèse de Ga 2,16.19-21 Extrait de Feu Nouveau 56/4

La thèse de l’épître aux Galates s’énonce clairement : « ce n’est pas en observant la Loi que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus-Christ » (verset 16). L’épître aux Galates, comme celle aux Romains, développe largement cette affirmation de la justification par la foi. Le contexte de l’épître aux Galates explique une telle insistance et permet de comprendre les raisons du développement théologique. Les Galates, évangélisés jadis par Paul et d’autres apôtres, semblent abandonner le chemin du vrai évangile en accueillant, à la place, un « second évangile » (Ga 1,6), c’est-à-dire un évangile autre, tronqué de sa cohérence et en désaccord foncier avec la tradition du Seigneur. Paul en est surpris, mais connaît les raisons d’un tel revirement : des faux apôtres, judaïsants, sont venus semer la zizanie dans la communauté galate. C’est la confusion : ils ont méprisé l’apôtre Paul et sa version de la Bonne Nouvelle (Paul a dû s’en défendre ; cf. Ga 1,11-19). Surtout, ils ont réintroduit dans l’enseignement évangélique la Loi mosaïque et tout son cortège de préceptes, affirmant qu’ils étaient indispensables au salut. Le premier verset est donc la réponse claire et franche de Paul : la Loi ne concerne pas le salut ; seule la foi en Jésus Christ peut rendre l’homme juste devant Dieu. Il faut noter que Paul ne méprise pas la Loi : il ne la disqualifie pas, ni ne la rejette. Plus loin, il montrera l’utilité de la Loi, en disant, notamment, qu’elle est une bonne pédagogue pour conduire au Christ (cf. Ga 3,24). Mais son utilité ne touche pas le salut, la justice que seul Dieu peut donner aux hommes qui ont foi en lui. L’accent est d’ailleurs bien mis ici, non sur le statut ou la valeur de la Loi de Moïse (la manière d’en parler est neutre), mais sur le rapport que l’on établit avec elle. Les verbes sont essentiels : ou bien l’on « croit en Jésus Christ », ou bien l’on « pratique la Loi ». Croire, c’est autre chose que « pratiquer » (littéralement, « faire »). Sautant les versets 17 et 18 un peu difficiles, le passage en vient alors à une très belle confession de foi, où Paul donne, en une phrase rapide et concise, en partie obscure, son rapport nouveau à la Loi : « par la Loi, je suis mort à la Loi » (v.19). La Loi juive, portée par les grands-prêtres de Jérusalem, a fait mourir le Christ sur la croix ; avec le Christ, le chrétien meurt donc lui aussi, sous le coup de la Loi, et, ce faisant, rend vaine toute prétention de la Loi à sauver. Avec le Christ, le croyant est fixé à la croix, écartelé entre les prétentions indues de la Loi juive et l’appel au salut par-delà toute prescription légale. Mais cette fixation à la croix n’est pas une mort définitive. C’est au contraire la vie. Il y a là comme un mystère ; la vie du Seigneur ressuscité agit en chaque croyant, qui peut dire désormais : « je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (v.20). Par la foi en effet, le Christ devient en quelque sorte le sujet de toutes les actions vitales du chrétien. La dernière phrase est lyrique : quoique toujours « dans la chair », la vie chrétienne peut déjà être spiritualisée totalement, dans la mesure où elle peut être vécue « dans la foi au Fils de Dieu ». Il est intéressant de noter ici le titre particulier donné au Seigneur : il n’est plus seulement le Christ, mais aussi le Fils ; une relation de filiation existe entre lui et son Père, et donc entre le chrétien et Dieu, puisque c’est en Fils que le Seigneur Jésus vit maintenant dans le croyant. Et une telle foi au Fils trouve son fondement : « il m’a aimé et s’est livré pour moi ». Voilà qui dépasse tout précepte et toute loi, voilà qui peut fonder la foi véritable de l’homme : la conviction, la certitude assurée que le Fils a aimé (et aime) chaque homme, puisqu’il s’est livré sur la croix pour tous. L’ultime phrase est comme un dernier argument, plus percutant après que Paul ait conduit son discours jusqu’à ces deux verbes ‘aimer’ et ‘se livrer’ : si l’homme en reste à la justice de la Loi, alors, le Christ est mort pour rien. Tournure rhétorique excessive, qui n’a pas d’autre objectif que de recentrer l’attention du croyant sur l’amour livré du Seigneur, source de tout salut et de la vraie foi.
Joël Rochette



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