Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Exégèse de l’évangile du dimanche 10 novembre

Extrait de Feu Nouveau 56/6

Lc 20, 27-38

Sadducéens contre pharisiens
Cette péricope évangélique se situe dans le contexte de la « montée » de Jésus vers Jérusalem, le lieu de sa Passion. Des sadducéens cherchent à mettre Jésus « au pied du mur » en lui soumettant un « cas » original, certes, mais qui frise le ridicule. Il faut savoir, en effet, que ces aristocrates de Jérusalem sont très conservateurs en matière de doctrine et de pratiques religieuses. N’admettant comme livre inspiré que la Torah de Moïse, la Loi écrite et non pas orale, les sadducéens ne croient pas à la résurrection des morts (Cf. Ac 23,6-10). Les pharisiens, par contre, adhéraient à cette doctrine qui a vu le jour au temps de la persécution déclenchée par Antiochus Épiphane. Les fidèles qui avaient gardé leur foi en Dieu intacte malgré les épreuves n’auraient-ils aucun avenir ? Non, la mort ne pourrait venir briser à tout jamais le lien avec Celui dont ils ont été témoins. « Tu ne peux laisser ton ami voir la corruption » (Ps 16,10). Nous avons traité cette question dans notre commentaire de la première lecture ( 1 M 7,1-2.9-14). Ce qui devait choquer les sadducéens était sans doute l’idée d’une sorte de réanimation miraculeuse du cadavre vers l’état antérieur à la mort, car la thèse de la résurrection chez les pharisiens pouvait prêter à confusion.
La critique des sadducéens prend appui sur la loi du lévirat (Dt 25,5-10). Selon cette loi, le beau-frère doit épouser la belle-sœur quand le mari de celle-ci meurt sans enfant, afin d’assurer une postérité au mari défunt. Prolonger de cette façon son existence terrestre était, jusqu’à une époque tardive d’Israël, la seule manière de prolonger sa vie terrestre.

Un autre monde
L’exemple donné par les sadducéens est manifestement exagéré. Ils expriment d’une façon cavalière leur objection à la doctrine de la résurrection. Mais Jésus situe la réalité de la résurrection des morts sur un autre plan. « Les enfants de ce monde-ci » se marient, ils ont des enfants ; l’institution matrimoniale permet de vivre des relations épanouissantes et de perpétuer la vie sur terre. L’expression n’est pas péjorative, loin de là, sur les lèvres du Christ. D’autre part, Jésus entrevoit l’existence d’un autre monde dans lequel les expressions, les manières de vivre seront transformées. Les ressuscités, ceux qui auront été jugés dignes d’avoir part au monde à venir, n’éprouveront plus la nécessité de perpétuer leur lignée. Ils deviendront comme des « anges » ou « dans la condition des anges », ils seront « fils de Dieu ». Leur corps ne sera plus matériel, mais spirituel. Leur existence défiera toute imagination, héritiers qu’ils seront de la résurrection du Christ.
Au terme de sa réponse, Jésus argumente à partir de la Torah (qu’admettaient, rappelons-le, les sadducéens). Au buisson ardent, dit-il, le Seigneur s’est révélé à Moïse comme le Dieu des vivants afin que « tous vivent pour lui ». Les patriarches ont vécu pour Dieu. Maintenant, ils vivent encore et pour toujours avec lui ; ils poursuivent leur existence avec lui.

Jean-Philippe Kaefer



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