Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Exégèse de l’évangile du dimanche 18 janvier

Exégèse de Jn 1, 35-42 par Daniel Sesboué

Dans l’atmosphère de l’Épiphanie, nous lisons le début du récit des premières rencontres de Jésus avec plusieurs de ses futurs disciples, dans l’évangile selon saint Jean. Plus encore que les synoptiques, ce quatrième évangile est soucieux de l’aspect catéchétique des actes et des paroles de Jésus. Ce souci se traduit par deux caractéristiques littéraires :
- l’emploi répété de mots ayant d’abord un sens matériel, mais évoquant un sens spirituel
– l’adhésion directe des contemporains au mystère de Jésus, qui contraste profondément avec le difficile cheminement dans la foi évoqué par les synoptiques, surtout en saint Marc. Car Jean pense à son lecteur et présente les personnages comme des modèles de foi totale. Ce qui nous apparaît prématuré au niveau de l’événement est devenu réel grâce à la vie publique et surtout aux manifestations du Ressuscité.
Essayons d’observer cette logique johannique dans ce récit tout simple.

1) La densité des mots

Nous en retenons trois : demeurer – le binôme chercher/trouver – suivre.

- Le verbe grec menô signifie rester, demeurer. À lire le texte dans son premier sens, il s’agit ici de la demeure matérielle : où demeures-tu ? c’est-à-dire où habites-tu ? Au v. 39, la traduction : ils restèrent auprès de lui opte résolument pour le premier sens alors que Jean emploie le même verbe. Pourquoi ne pas garder : ils demeurèrent… ? En effet, en saint Jean, le sens spirituel est particulièrement souligné : être profondément uni à Dieu en la personne de Jésus. Celui qui mange ma chair demeure en moi (6, 56) ; demeurez dans mon amour (15, 9)… La présence de ces premiers disciples auprès de Jésus annonce l’appel à demeurer en lui et à en prendre les moyens.

- Le binôme chercher/trouver est bien connu des écrits de sagesse. Le fidèle doit sans se lasser chercher Dieu et sa volonté pour trouver la paix et la joie. Cfr le logion sapientiel inséré en Is 55, 65 et Am 5, 4-6. Dans notre récit, Jésus demande aux disciples de Jean : que cherchez-vous ? et André dit à son frère Simon : nous avons trouvé le messie. Dans le 4e évangile, la recherche de Jésus peut venir de ses adversaires (18, 4) mais elle a son vrai sens dans ce désir de l’écouter (6, 24-25) même si elle a besoin d’être approfondie et purifiée (6, 26). Le lecteur est ainsi invité à rechercher toujours Jésus pour le trouver et le suivre.

- C’est ce verbe suivre qui est aussi souligné dans le récit. Deux disciples de Jean suivent Jésus, présenté comme l’Agneau de Dieu (37). Nous retrouvons ce thème dans la suite de l’épisode (Jésus dit à Philippe : Suis-moi). C’est un des maîtres mots de l’Évangile, dont le sens spirituel (devenir disciple) est immédiatement perçu.

2) Le mystère de Jésus

Nous sommes étonnés de voir la promptitude de l’acte de foi des disciples après ce bref après-midi (39). André professe la messianité de Jésus : Nous avons trouvé le messie. Un peu plus loin Nathanaël déclare : Tu es le Fils de Dieu, le roi d’Israël (48). Dans les synoptiques, la profession de foi de Pierre en la messianité de Jésus se situe après des mois de compagnonnage et d’écoute de sa parole (Mc 8, 29). Encore le sens de cette messianité reste-t-il incomplet (Mc 8, 31-33). La foi au mystère de Jésus, qui culmine en sa divinité, n’est solide qu’à sa résurrection où les disciples lui attribuent définitivement le titre de Seigneur. Nous pouvons penser que Jean charge de cette expérience pascale les rencontres des contemporains avec Jésus pour dire au lecteur quelle est la foi qui lui est demandée. De même, les Samaritains proclament Jésus sauveur du monde (4, 42), l’aveugle guéri, sa foi au mystère du Fils de l’homme (9, 38) et Marthe, au messie Fils de Dieu (11, 27).

À travers ces premières rencontres, la liturgie invite les fidèles à découvrir toujours plus profondément les manifestations du mystère de Jésus, source de vie et de bonheur, et à partager cette découverte avec les frères qui les entourent.

Daniel Sesboué



Feu Nouveau la revue au service des équipes liturgiques, des cercles bibliques et des célébrants.