Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Exégèse de la première lecture du dimanche 1er mars

Extrait du Feu Nouveau 58/2

Exégèse de Gn 22, 1-18 : L’épreuve d’Abraham

Les titres donnés au récit de Gn 22,1-18 sont révélateurs de la difficulté à cerner l’enjeu précis du récit de Gn 22. La Bible de Jérusalem a remplacé le titre « Le sacrifice d’Isaac » de sa première édition par « Le sacrifice d’Abraham » (édition de 1973). La TOB nuance en titrant « Abraham est prêt à sacrifier Isaac ». Le premier verset du récit lui-même annonce qu’Abraham va être éprouvé par Dieu. Cette information s’adresse au lecteur, le personnage concerné ne sait pas qu’il va devoir passer un test.

Une mise à l’épreuve
S’il y a une mise à l’épreuve, en quoi consiste-t-elle ? Abraham entend un appel qui ressemble à la première parole que Dieu lui avait adressée (12,1). Il est envoyé vers un lieu que Dieu lui indiquera. À la différence du premier voyage, il doit maintenant emmener son fils avec lui et au lieu indiqué, l’offrir en holocauste ou offrir un holocauste. Le texte permet les deux lectures ce qui laisse ouverte la question de savoir ce qu’Abraham a compris exactement. Dieu lui a-t-il vraiment demandé de lui sacrifier son fils ou est-ce Abraham qui pense que Dieu le lui a demandé ? Le narrateur n’aide pas le lecteur : il ne lui révèle rien de la vie intérieure d’Abraham. La parole de Dieu a par ailleurs clairement énoncé le lien profond qui unit Abraham à Isaac, son fils aimé qui incarne tous ses espoirs d’avenir, son fils unique depuis le rejet d’Ismaël.
La lecture liturgique, en omettant les v. 3-8, passe sous silence la partie du récit qui décrit les actions et les paroles d’Abraham. Or actes et paroles sont révélateurs de l’attitude d’Abraham envers Dieu. Il réagit avec promptitude. Il a entendu la demande et sans poser de question, fait les préparatifs nécessaires pour se mettre en route avec Isaac. Quand celui-ci l’interroge au sujet de l’animal pour le sacrifice, Abraham répond : « Dieu pourvoira ». À sa disponibilité s’ajoute une confiance telle que, jusque-là, il n’imagine peut-être pas que Dieu lui demande vraiment de tuer son fils.
Arrivé sur place, après avoir bâti l’autel et disposé le bois, il lie son fils, le dépose sur le bois pour l’immoler. A-t-il maintenant l’intention d’aller jusqu’au bout ? S’il le fait, il tue son dernier espoir d’avoir une descendance. Sa main qui saisit le couteau est arrêtée par la voix de l’ange du Seigneur. Abraham n’immole pas Isaac. Il écoute encore une fois la parole de Dieu. L’épreuve est réussie : Abraham est reconnu comme « craignant Dieu ». Il voit un animal qui convient pour être offert en holocauste à la place d’Isaac. Les promesses d’avoir une descendance nombreuse et la bénédiction de Dieu sont confirmées (12,2a.3b).

Le Seigneur voit
La lecture liturgique omet le v. 14 qui fait aussi partie de la pointe du récit. Après avoir offert l’holocauste, Abraham appelle le lieu « Le Seigneur-voit ». Le narrateur ajoute : « On l’appelle : ’Sur-le-mont-le-Seigneur est vu’ ». Il y a un jeu de mots sur le verbe voir qui donne au récit le sens d’une expérience, d’une rencontre au terme de laquelle Dieu a vu ce qu’il y a vraiment dans le cœur d’Abraham. Abraham de son côté a vu que Dieu n’est pas comme il l’avait pensé un moment et ne réclame pas de sacrifices impossibles.

Marie-Elisabeth Kiessel



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