Feu Nouveau : la revue de référence pour préparer la messe du dimanche!

La célébration en l’absence de prêtre

  • Propositions de déroulements
  • Textes et prières
  • Questions pour un partage autour de la Parole
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La formation

  • Articles de formation biblique et liturgique
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Les lectures

  • Commentaires approfondis
  • Homélie
  • Méditation
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L'attention aux enfants

  • Suggestions pour accueillir les enfants
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La célébration

  • Monitions et prières
  • Chants adaptés
  • Mélodies pour les nouvelles antiennes du lectionnaire
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Commentaires exégétiques de l’évangile du 19e dimanche

Commentaires de Jean 6, 41-51 : Je suis le pain vivant.

Le mystère du Verbe fait chair

La lecture du discours sur le signe du pain s’était terminée dimanche dernier au v.35 : « Moi, je suis le Pain de la vie. » Cette déclaration mettant en relief la personne de Jésus ne pouvait que susciter l’opposition des Juifs, ardents défenseurs d’un strict monothéisme. En réponse Jésus rappelait sa mission : « Je suis descendu du ciel pour faire la volonté de Celui qui m’a envoyé. »
Les murmures des auditeurs correspondent à ceux de la génération du désert (Ex 16, 12), se lassant du goût insipide de la manne (Nb 11, 4).Cette fois, les Juifs opposent aux prétentions de Jésus le fait incontestable de son origine : son père et sa mère sont bien connus ! La réflexion est à rapprocher de celle de Nathanaël : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? (Jn 1, 46) Tel est le paradoxe du mystère du Verbe fait chair : l’humilité de sa condition humaine.

« Croire en »

A nouveau Jésus se réfère à l’action de son Père : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. » Cette formulation met en valeur la nature du croire en dans le IVe Évangile : la foi consiste en un mouvement intérieur qui fait adhérer à la personne de Jésus et amène à le suivre. Si elle procède de la liberté de celui qui entend la parole, la foi n’est pas pour autant le fruit de sa seule volonté. Elle est consentement à un attrait intérieur suscité par le Père, lui qui cherche des adorateurs en esprit et en vérité (Jn 4, 23).
Pour éclairer sa parole, le Christ recourt à une citation de l’Écriture : « Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. » Comme il arrive souvent chez saint Jean, la citation est composite. Elle fait allusion à la nouvelle Alliance selon Jérémie : « Tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands » (Jr 31, 34), puis à l’avenir selon le second Isaïe : « Tes fils seront tous disciples du Seigneur et grande sera leur paix. » (Is 54, 12) Peut-on penser pour autant que chacun bénéficiera d’une révélation directe ? Non, seul le Christ est le Logos qui conduit vers le Père (Jn 1, 18). L’action du Père se fait d’une autre manière, par un secret attrait vers la justice, la bonté, la vérité et par l’effort pour faire passer dans sa vie les valeurs qui se révèlent à la conscience : « Quiconque fait la vérité vient à la lumière... » (Jn 3, 21)

La promesse des prophètes s’adressait à Israël. Jésus l’universalise : « Il a la vie éternelle celui qui croit. » Le présent est significatif : précédemment Jésus parlait de la résurrection finale, attendue par les Juifs, en précisant qu’Il l’opérerait lui-même (Jn 6, 40). Selon la perspective johannique, la vie éternelle est déjà commencée par la connaissance du Père et du Fils (Jn 17, 3). Après un retour sur la manne, incapable de préserver de la mort, vient l’annonce du pain, non plus seulement comme Parole, mais comme la chair de Celui qui donne sa vie pour la vie du monde. Tel est l’enseignement eucharistique qui sera lu le 20e dimanche.

Edouard Cothenet



Feu Nouveau la revue au service des équipes liturgiques, des cercles bibliques et des célébrants.